CP : Un groupe d’activistes rend visite à l’usine d’agrocarburants Tereos près du Havre
Communiqué de presse

Un groupe d’activistes rend visite à l’usine d’agrocarburants Tereos près du Havre

Ce lundi 2 août 2010, des militants sont entrés sur la zone de l’usine d’agrocarburants Tereos, à Lillebonne, près du Havre. Leurs objectifs : bloquer l’accès des camions d’approvisionnement en matière première céréalière, entrer sur le site pour déployer des banderoles afin de transmettre leur message : les agrocarburants ne sont pas une alternative aux ressources fossiles.

" Pour répondre à la crise climatique, les gouvernements misent sur des solutions de marché qui ne font qu’empirer la situation, déclare Anna, une militante. Parmi les escroqueries environnementales promues, les agrocarburants sont l’une des plus dangereuses. Ils permettent de se doter d’une belle image verte mais ils ne réduisent en rien les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, ils sont la cause de destruction de forêts primaires, de déplacements massifs de populations et mettent en péril la souveraineté alimentaire des habitants des pays du Sud où ils sont produits."

Les militants souhaitent changer en profondeur le système de production d’énergie et d’alimentation en relocalisant et décentralisant leur production. Ils appellent également chacun à agir directement sur les industries responsables de crimes climatiques en Europe.

“Les pays industrialisés sont historiquement responsables des causes du changement climatique, ajoute Anna. Il est urgent de laisser les énergies fossiles dans les sols, mais l’équation qui se dessine ne peut être “nous devons remplir nos réservoirs, alors vous allez devoir mourir de faim.” Il faut penser collectivement la fin de la société du pétrole afin qu’elle garantisse la justice climatique et sociale."

Contact presse : 06 19 18 90 97

texte du tract en préparation

NI PÉTROLE, NI AGROCARBURANTS !

L’épuisement annoncé des réserves pétrolières et la catastrophe climatique déjà en cours nécessitent de laisser les ressources fossiles dans les sols. Les gouvernements et les lobbies industriels poursuivent pourtant leurs extractions. Pour se doter d’une belle image verte, et engranger au passage des bénéfices faramineux à l’aide du marché du carbone, ils développent rapidement en parallèle le secteur des agrocarburants.

Comme c’est le cas ici, à l’usine de Tereos, les agrocarburants sont produits à partir de produits céréaliers et transformés en carburant. Les « partenaires » de Tereos sont localisés en Europe, en Amérique du Sud, en Afrique, dans l’Océan Indien.

D’énormes quantités de terres sont nécessaires pour cultiver suffisamment d’agrocarburants pour remplacer une petite partie des carburants d’origine fossiles. Ils sont en train de devenir l’une des principales raisons de la destruction des forêts primaires. Des écosystèmes entiers sont remplacés par des monocultures intensives, or c’est la biodiversité qui garantit un climat stable. Les émissions de CO2 continuent de croître malgré le changement d’origine du carburant.

Les cultures d’agrocarburants sur les sols français ne font que déplacer le problème, puisque la nourriture qui n’est pas produite sur ces terres est importée, entre autres des pays du Sud.

Les conséquences sociales pour les populations des pays du Sud, rapidement recouverts d’exploitations gigantesques de céréales destinées à remplir nos réservoirs, sont dramatiques. Un porte-parole de l’ONU a déclaré que 60 millions de personnes pourraient devenir des « réfugié-e-s des agrocarburants », expropriés de leurs terres pour faire place aux besoins de nos voitures, camions, avions.
Le boom des agrocarburants a été l’une des causes principales des crises alimentaires de 2007-2008, quand les prix des de nombreux produits alimentaires ont grimpé de plus de 100%, déclenchant des émeutes tout autour du monde alors que la population n’avait plus les moyens d’acheter du riz ou du maïs.

Les agrocarburants ne réduisent pas les émissions de CO2, en revanche ils mettent en péril le droit des peuples à la souveraineté alimentaire.

Pour résoudre la crise climatique et garantir la justice sociale, nous devons nous organiser collectivement pour mettre en place les changements de fond nécessaires. Les mouvements sociaux des populations du Nord et du Sud peuvent reprendre en main et relocaliser la production énergétique et alimentaire. Nous devons faire passer les intérêts des populations avant les intérêts d’une poignée de multinationales et du capitalisme vert.

Changeons le système, pas le climat !

texte définitif du tract

NI PÉTROLE, NI AGROCARBURANTS !

L’épuisement annoncé des réserves pétrolières et la catastrophe climatique déjà en cours nécessitent de laisser les ressources fossiles dans les sols. Pour cela, les agrocarburants sont une arnaque environnementale.

D’énormes surfaces de terres sont nécessaires pour cultiver des agrocarburants qui ne remplacent qu’une petite partie des carburants d’origine fossile.

Les agrocarburants sont en train de devenir l’une des principales raisons de la destruction des forêts primaires et les émissions de CO2 continuent de croître malgré le changement d’origine du carburant.

Les cultures d’agrocarburants sur les sols français ne font que déplacer le problème, puisque la nourriture qui n’est pas produite sur ces terres est importée, entre autres des pays du Sud.

Le boom des agrocarburants a été l’une des causes principales des crises alimentaires de 2007-2008, quand les prix de nombreux produits alimentaires ont grimpé de plus de 100%. Ce boom a déclenché des émeutes tout autour du monde alors que la population n’avait plus les moyens d’acheter du riz ou du maïs.

Les agrocarburants mettent en péril le droit des peuples à la souveraineté alimentaire.

Les mouvements sociaux des populations du Nord et du Sud peuvent reprendre en main et relocaliser la production énergétique et alimentaire. Nous devons faire passer les intérêts des populations avant les intérêts d’une poignée de multinationales et du capitalisme vert.

Changeons le système, pas le climat !