CR de l’assemblée du 11-11 Place de la Liberté à Annonay¶
Entre 60 et 100 personnes, de 14 à 17h
- Point sur l’historique du mouvement des Indigné-e-s
- Ouverture des débats
Facilitateur : David
Scribe : Mickaël
- PROPOSITION : explication succincte du fonctionnement en tour de parole, explication du rôle du facilitateur… (ADOPTÉ)
- Débat sur la portée démocratique du mouvement
La question est-elle d’agir sur les politiques,
ou bien de créer autre chose ? - Le débat se porte aussi sur les structures associatives.
- Même question pour les syndicats
Ils défendent des choses importantes mais il y a quelque chose d’autre à créer. - Le pouvoir est à nous
- On n’utilise pas assez nos droits
On n’entend même pas (plus) parler des propositions syndicales
C’est à nous de faire valoir nos droits. - C’est le moment d’unifier les luttes
- Lutte syndicale = lutte à l’intérieur du salariat = non-lutte
Exemple des droits de l’homme = droits des hommes blancs hétérosexuel patron etc..
Ils n’empêchent pas l’exploitation de l’homme par l’homme, ou l’exploitation de la nature
proclamation abstraite qui n’a jamais empêché aucun massacre.
On peut s’organiser différemment, éviter la corruption, etc. Suffit de considérer tout ce que l’humanité met en place comme organisations, structures, outils, etc. Manque seulement la volonté, la foi, la volonté commune.
Pourquoi se résigner ? [à toujours utiliser les anciens moyens de lutte ???] - Question de l’instant T : c’est le moment de s’unifier
Inutile d’attendre de Wall Street [le mouvement ou la bourse ???], déjà localement, beaucoup d’initiatives possibles, qui changeraient déjà nos vies. - PROPOSITION : Il faut réunir nos adresses (e-mail) pour discuter autour d’un projet commun
- Nous n’avons pas de projet
- Notre projet est un monde plus juste, plus humain
- Problème de la répartition
Raisonner localement - Lutter contre l’écrasement
On se tape sur les doigts
Créativité ? ou bien rester comme on est ?
Utiliser l’expérience, voir plus large - OK pour ce qui existe, mais à remettre en question pour créer des choses nouvelles
Transmission du passé pour s’en servir pour l’avenir.
Inutile de se taper dessus entre chapelles, peut-être pouvons-nous nous mettre d’accord sur 1 plate-forme “minimum” commune, des initiatives pratiques. - “Indignés” = refus de collaborer avec les partis politiques et les syndicats
- On peut être “indignés” et politiques
- Paul Ariès : la décroissance comme solution potentielle
- Question de l’efficacité du mouvement, entraîner les inactifs, les résignés…
- L’avenir est dans la décroissance, faire autrement
Évoluer et se détacher du bien matériel - Les rassemblements des “Indignés” sont ceux du peuple.
La question de le faire avec ou sans politiques et syndicats est un faux débat. Tout le monde est accepté en tant qu’humain, pas en tant qu’organisation. - Se méfier des structures, mais s’en servir
- Retour sur le confort […]
- Certains ne cherchent qu’à bouffer [→ exprimé en tant que réel besoin, je pense ???], et ensuite sortir du chantage économique permanent (la “dette infinie”)
Besoin de discuter des choses - Question du projet de société.
On ne constate qu’un “tour de rôle” au sein du pouvoir
Qu’est-ce qu’on reconstruit ?
Héritage français (révolution de 1948, commune, résistance)
Les “Indignés” peuvent porter certaines valeurs perdues… - Réappropriation des terres, réinvention des systèmes
Plein de raison de s’indigner → Mais quelle solutions ?
Reconnaître la terre, le genre humain… - Contre-pouvoir, reconnaissance du vote blanc
L’assemblée nationale ne représente pas le pays
Le réel pouvoir est dans la reconnaissance de tous les votes
Le vote blanc peut être une mesure intéressante, mais il s’agit d’ouvrir aussi bien les propositions que les prises de décision, etc. - Entre une réunion et tous vivre ensemble, il y a toute une gamme de possibilité, en fonction des envies de chacun. Idée folle ? [Utopie ?]
- Quels sont les projets communs, les valeurs communes ?
Penser global, agir local
Reconnaître l’écologie, réappropriation de la terre
Le rêve c’est d’avoir à manger - Au moins respecter son prochain
- Valeur humaine
La société brise la tolérance pour l’argent
Les gens oublient qu’ils sont humains - Pour un monde juste et équitable
- Humanisme du mouvement, pouvoir de l’homme
- Prendre conscience de nos contradictions, […]
- SEL
Composer avec les différences de chacun - Diversité insuffisante [du mouvement ???]
Objectif : agréger des gens de différentes origines, milieux… créer des dynamiques
Nécessité de mobiliser plus de gens, mais aussi d’approfondir la réflexion, puis de pouvoir prendre des décisions, des mesures, etc. - Importance de conserver ce genre de rassemblement : un lieu, une place, un temps regulier ?
- Plein de luttes existent → utopie est le centre du présent, tout désir naît d’abord comme utopie, avant de se réaliser.
- Voter au moins pire → plus de projet de société
Confusion des votes
Pas un homme au pouvoir, mais un projet - Une liste [de diffusion] et un lieu ne sont pas incompatibles
[De l’utilisation d’internet ou pas] - Besoin d’efficacité
Une position radicale est inefficace- Mais qui dit ça ? L’histoire nous enseigne-t-elle cela ? Une pensée radicale est une pensée qui “va au fond des choses”, et donc peut, seule, sortir de l’aliénation.
… Fausse dichotomie réformisme/radicalisme révolutionnaire : possibilité de mener des types d’actions différentes, et pourtant coordonnées..
- Mais qui dit ça ? L’histoire nous enseigne-t-elle cela ? Une pensée radicale est une pensée qui “va au fond des choses”, et donc peut, seule, sortir de l’aliénation.
- Expérience en Inde (Auroville)
Possibilité de communauté
Pouvoir créateur, pouvoir de la création - Micro-expériences : choses concrètes, partage, retour à la terre, retour à l’humain
Elles ne sont pas liées au système - Blocage par la loi [ex. cabane sur terrain → LOPPSI 2]
- Question de l’indépendance alimentaire…
- Parler en raison : parler de projet, mais pourquoi ne pas le faire ?
Creuser les questions, exprimer le manque de liberté - Juste lancer des idées
- Arrêter de se gargariser, pendre en compte la partie “horrible” de chacun
- Développer un système d’échange entre nous ?
- Qui ou alors où y a-t-il de la terre ? se l’approprier.
Qui aurait des propositions de lieu, qui voudrait cotiser pour qu’un lieu apparaisse ? - Des terres qui appartiennent à la mairie par ex. ?
Notre force réside par le boycott, le nombre, l’imagination, la suite dans les idées, etc.
Responsabilisation du citoyen - Essayer de positiver
- Exemple de l’indépendance au pétrole de Cuba
2 ou 3 ans pour se passer de pesticides, de tracteurs, relocaliser l’économie
mettre en place une agriculture urbaine… - Blocage de supermarchés ? Blocage des nuisances, mais pas symbolique, harasser les cibles choisies.
- Arrêter d’informer et passer à l’action
- PROPOSITION : Création de commissions. Par ex. :
→ accès à la terre
→ actions non-violente
Rapport final [???] - Attention à ne pas créer des petits groupes opposés et/ou concurrents […]
- Démarche citoyenne d’aller directement vers le producteur
Devenons tous producteurs, et échangons gratuitement, jusqu’à ce que la communauté vive de sa subsistance, et ainsi s’émancipe des exploiteurs. - Quelle part de fond ? Quelle part d’action ?
Petite structure insuffisante par rapport au mouvement mondial.
Projet de société à porter - Ex. de revendication : arrêt de la spéculation sur les denrées de base
- Proposition de mettre une boîte à idées à disposition de l’assemblée
=> “Juste fais-le” - Importance de fixer une date pour une prochaine assemblée.
=> Samedi 19 novembre, 12h, Place de la Liberté, après le marché (ADOPTÉ)
- Fin de l’Assemblée (en tout cas pour moi) -
REMARQUES PERSONNELLES DE LA MODÉRATION :¶
- La proposition concernant le fait de créer une liste de diffusion n’a pas été consensuelle (elle peut peut-être concerner ceux qui ont donné leur mail, sans nuire à ceux qui ont refusé..). J’ai pris sur moi (David) de créer cette liste afin de transmettre les infos au mieux, et de satisfaire les éventuels demandeurs d’un support électronique. Cette question est évidemment à rediscuter, mais il est de mon avis qu’on ne peut se priver d’aucun support, qu’il soit physique (la place, un autre lieu, chez moi, un campement à Riboulon…) ou électronique (liste de diffusion, facebook…), et qu’on ne peut se priver d’un tel outil à l’heure actuelle. Après, libre à chacun de l’utiliser ou pas. Cependant, je ne compte pas noyauter la gestion électronique du mouvement, et j’en appelle à tou-te-s ceux-celles qui voudront bien s’en occuper (avec ou sans moi). Je pense qu’il faudra clarifier les choses au plus vite, lors de la prochaine assemblée (cela peut prendre moins de deux minutes, si on définit une proposition qu’on pense être valable pour tout le monde, en amont. Par ex. que la liste soit considérée comme un outil annexe d’information et de communication, que l’assemblée reste seule souveraine de nos décision et de nos débats, etc.)
- Je remarque que ce CR fourmille de nombreuses propositions diverses (et c’est tant mieux), et qu’il serait pratique de synthétiser en plusieurs thèmes. En veillant bien sûr qu’ils ne s’opposent pas (qu’ils soient complémentaires, donc). Par ex.
- Indépendance alimentaire, énergétique
- Révision/refonte de la démocratie, des institutions politiques
- Lutte contre le capitalisme
- Réinvention de la lutte
- Etc.
- Mais alors où mettre le thème “Projet de société” ? N’englobe-t-il pas tous les autres ? Ou s’agit-il seulement (mais avant tout) d’une question globale concernant l’humanisme, l’équité… ? Bref des valeurs qui nous rassemblent ?
Je vous laisse évidemment faire vos remarques et suggestions (ici même, dans ce document, par ex.)
Cela rejoint la proposition de création de différentes commissions, qui n’a pas vraiment été développée. À mes yeux (et j’espère aux yeux de beaucoup), tous ces thèmes se rejoignent, mais c’est toujours plus simple, quand on débarque (= idée qu’on ne va pas rester que nous, en cercle éminemment fermé) d’être capable tout de suite de constater sur quoi porte réellement la réflexion. L’idée n’est donc pas de créer des catégories de pensée, des cloisons, qu’importe… mais d’être capable de donner un aperçu assez rapide sur quoi portent nos réflexions. Après, libre à chacun d’être plus en affinité, en lien, en empathie pour telle ou telle thématique.
La question de création de groupes de travail reste donc entière, et elle sera forcément utile à un moment (on a tou-te-s des facultés ici plutôt que là), mais il faudra veiller, à mon avis, à ne pas diviser le groupe par “tâche”, c’est sûrement trop tôt, et contre-productif, alors qu’on ne sait même pas encore vraiment où on va.
- Je pense enfin qu’il faudra faire très attention à l’aspect “tour de parole”. Certes, nous ne sommes pas très nombreux, et tout peut se faire de manière assez informelle. Mais le respect du tour de chacun est un minimum pour garantir que tout le monde puisse s’exprimer. Surtout pour ceux-celles qui n’ont pas osé, et ils-elles sont très nombreux-ses.