esthétique et représentation des luttes

Salout les copines, faites tourner la proposition à celleux qui seraient susceptibles d'être interessées pour engager la reflexion sur cette question dont je ne sais déjà pas comment la formuler. Voici encore des mots qui, avant même de former une phrase, pausent déjà bien des questions. ...Esthétique et representation des luttes... ...Esthétique et representation de nos luttes... ...Esthétiques et representations des luttes... ...Esthétique et representation des luttes autonomes...
 

Creuser la question de(s) l’esthetique(s) et de(s) la représentation(s) en rapport avec les luttes en cours, c’est aller au dela de la question de marketing et de com. Sans chercher à savoir d’abord si on réussi à rendre sexy ce pour quoi on se bat, où à se différencier de ce contre quoi on se bat, ou encore à bien le cibler, le rendre facilement reperable dans ce qu’il porte de négatif et nocif, et nous positivement identifiables, le sens de la question se tourne vers ce que nous nous construisons de sensible et de commun. On parle aussi de la créativité qu’inspire tel ou tel moment, telle ou telle rencontre; parler d’esthétique aussi comme du signe et de l’expression d’un certain affect, et d’une représentation de soi comme étant une part du monde et vice versa, une représentation du monde comme étant une part de soi, et que c’est à l’interieur de cela aussi que se developpent nos possibilités de concevoir, donc de nous projeter, et que se dévoilent nos capacités à tendre vers ce que l’imaginaire est capable de se représenter.
C’était juste une petite intro pour lancer la reflexion, déjà, et ensuite, il va falloir imaginer une forme, originale ou pas, pour l’aborder

 
   

Voici un CR (parmi d’autres) d’une petite discussion sur cette proposition de discussion autour de l’esthétique. Il est modifiable par les personnes y ayant participé, et ne constitue pas une proposition arretée. D’autres doivent venir et un petit texte de présentation sera proposé dans la semaine… :

Retours discussion de préparation pour :

Esthétiques et représentations des luttes

La place des clowns dans les manifs.
Il y aurait « les bons et les mauvais » clowns. Celleux qui savent faire diversion, donner un sens philosophique à leur action, offrant en spectacle une part de ce qu’ielles défendent, la joie, l’amour, même totalement naïvement (on ne demande d’ailleurs pas autre chose à un clown!) et, avec courage, faire face à ceux qui nous attaquent et aux choses à attaquer. La part de non-violence qui constitue aussi pour la grande majeur partie d’entre elleux un élément fondamental, en devient parfois contre productif, voir clairement clivant. Ce qui pose un problème énorme. La reconnaissance de solidarité prend fin pour une question de tactique.
Les façons de recevoir la violence du monde et de vouloir lui rendre sont différentes. Et je ne crois pas que l’objectif final des unes et des autres soit si différent. Ça se chamaille juste parce que chacune est persuadé d’avoir raison. On n’a pas vu que les clowns ne seraient jamais si indispensablement inutiles. D’autre part, on ne peut pas, on ne veut pas se laisser taper dessus par éthique. Il n’est pourtant pas question ici d’engager un compromis, personne ne devrait avoir à mettre de l’eau dans son vin. Simplement la compréhension d’une complémentarité riche ouvrant des brèches à différents endroits.
Pour éviter cela, il suffit se mettre d’accord avant. Quand on est dans un mouvement offensif mais émotif, comme celui qui a fait suite à la mort de Rémy fraisse, laisser toujours les évenements au hasard de l’inspiration de chacun ne peut que risquer fortement de nous opposer les unes les autres tout simplement parce que la défensive ou l’offensive se préparent. Discuter, s’engueuler, prendre du temps, composer sur le même terrain avec celleux qui en sont politiquement apte et enclin. Voilà qui aura de quoi renforcer chacune et toutes.

La contribution des artistes à la gentrification.
Rendre chic et sympa des zones d’expulsions passées, présentes ou à venir, accepter de dealer avec les institutions. Rapport au logement et, dans une critique à mesurer1, au social.

Par ailleurs, il existe aussi une certaine ignorance du paysage artistique, sans bien sûr penser aux théâtres bien souvent coûteux. Mais « ça s’passe aussi dans la rue ! » comme diraient les Jolies Mômes. Les chants de leurs spectacles qu’ils reprennent en manif leur donne une dimension certaine et cohérente.

Éviter l’emploi du terme « com » ? Connotation marketing.

Proposition définitoire du mot esthétique : comment ce que l’on met en forme raconte quelque chose du fond ?

Fleur de liens :
Créer un espace de livres à échanger, à donner, ou un livret ou feuillet ou fresque où écrire le titre ou le nom de quelqu’un sinon d’une photo, d’un film, un moment qui a été une expérience esthétique marquant dans son propre parcours politique/de lutte. Faut-il chercher à réaliser une telle chose avec une visée aussi esthétique ?

Comment l’esthétique est au service de la lutte ? Avec des masques, des cabanes, des barricades, des affiches etc.

La forme
Si faire des petits groupes est possible (c’est à dire qu’il n’y a pas trop de monde, de façon à se trouver à 8 ou 10 grand maximum par groupe), la forme des discussions proposée serait d’aborder plusieurs question, d’y rester peut être une demi heure et de tourner, sachant qu’on a 2 heures en comptant serré, on pourrait aborder 4 voir 6 questions, sachant qu’ainsi, personne ne pourra participer aux 6 (à moins de changer en cours de route, ce qui est possible aussi).
L’introduction serait de proposer comme un cadre à casser, d’une part la forme, d’autre part les questions engagées. Comme l’idée des groupes est de prendre en cours une conversation qui à déjà commencé par un autre groupe, la toute première de chaque groupe sera elle même la suite des discussions que nous avons eu en amont (que nous pourrons reprendre peut être le 2 ou le 3 avant 18h pour formuler au moins les questions que nous souhaitons aborder.

Cela dit, on peut aussi ne proposer que la forme et laisser à chaque groupe le soin d’engager la conversation dans le but de formuler une question ou de définir un terme ou de réaliser des échanges artistiquement ou encore de choisir de parler d’expériences esthétiques marquantes dans le parcours politique individuel et/ou collectif. Bref, libres d’inspiration du moment.
Est-ce que cela risquerait de nous faire entrer dans des conversations rhétoriques ?
Proposer les deux. Sachant que la première proposition, où nous poserions nos discussions en lieu et place où nous les avions laissés, peut se réduire à : on voulait discuter sur cette question : (exemple) la recherche d’esthétique est-elle subsidiaire voire superflue à la lutte ?

Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas maîtres de la conversation, nous somme initiatrices d’une proposition, si elle est remise en question, ce n’est pas à nous de gérer quoi que ce soit. Il n’y a rien a gérer, le cours des choses n’est pas en notre possession, du moins, pas plus qu’à n’importe qui d’autre. Il ne s’agit d’ailleurs pas non plus d’animer un débat, mais simplement d’en proposer une forme, pas de la cadrer et donc moins encore de la figer

Par ailleurs, pour le passage d’une question à une autre (les groupes ne sont pas nécessairement les mêmes d’une question à l’autre.
La « passation » de question ne se fait pas forcement pour tous les groupes ensemble à voix hautes par chaque groupe ou par cellui qui reste à une table pour transmettre. Ça peut être simplement avoir été écrit au tableau par une ou plusieurs personnes, sinon par une seule personne puis chacune venant rajouter une chose oubliée ou à rajouter, qui posant un dessin fait pendant une discussion ennuyeuse ou passionnante, qui un vers, qui un nom de bouquin etc. Ainsi, chacune viendrait lire ou regarder chaque tableau pour savoir quelle discussion ielle aimerait reprendre. Rester pour continuer une même conversation pouvant également être intéressant.
Dans le cas où les groupes ne pourraient être suffisamment petits, faire des rendus à voix haute s’il y a lieu, changer de groupe et finir avec un rendu collectif en AG ? Là, l’idée de clôturer quelque chose en mode parole ne m’intéresse pas trop. Peut être y aura t-il cette envie ?