PLI Hebdo - dates mémoire par année

Sont listées des dates intéressantes de l’histoire sociale parisienne. On a limité le nombre de naissances ou de décès pour ne pas refaire l’éphéméride anarchiste, sauf si c’est l’occasion de parler d’un personnage peu connu ou si la mort est violente. Quelques dates importantes de lois sont également rajoutées.

20 juin (1792) : " Journée révolutionnaire " : les Sans-Culottes envahissent les Tuileries.
2 juin (1793) : fin de l’insurrection parisienne contre les Girondins.
20 mai (1795) : insurrection populaire à Paris. L’armée désarme le faubourg Saint-Antoine.
10 mai (1796) : arrestation de Gracchus Babeuf, de Philippe Buonarroti et de 245 " Égaux " (conjuration des Egaux).
27 mai (1797) : Gracchus Baboeuf et des membres de la Conjuration des Egaux sont guillotinés.

1800

5 juin (1832) : insurrection populaire à Paris contre la monarchie de Juillet, plus de 150 morts. C’est l’insurrection dont il est question dans «Les Misérables».
13 avril (1834) : massacre de la rue Transnonain (actuellement rue Beaubourg, IIIe) après qu’un militaire ait été tué pendant une émeute. 2 jours d’émeute, plus d’un millier d’arrestation et une dizaine de morts.
5 mai (1835) : procès des insurgés d’avril 1834 (notamment des canuts lyonnais) devant la Cour des pairs.
12 mai (1839) : tentative d’insurrection de la Société des Saisons, menée par Barbès, Blanqui et Bernard, rue Saint-Denis et rue Saint-Martin. 77 morts chez les insurgés, 28 chez les militaires. 700 interpellations les jours suivants.
11 juin (1839) : début du procès de l’insurrection des Saisons (voir 12 mai) : Armand Barbès condamné à mort, Martin Bernard à la déportation.
9 juin (1845) : début d’une importante grève des charpentiers à Paris. Des militaires sont mis à la disposition des employeurs pour réprimer les ouvriers.
23 février (1848) : journée sanglante de l’insurrection de 1848
24 février (1848) : les barricades partout, le roi abdique
15 mai (1848) : manifestation en faveur de la Pologne insurgée, le Palais Bourbon encerclé et investi par plusieurs dizaine de milliers de manifestants, repoussés par la garde nationale. L’Hôtel de Ville occupé puis expulsé.
27 mai (1848) : les ouvriers peuvent voter et être éligibles aux Prud’hommes.

1850

27 avril (1855) : naissance à Paris de Caroline Rémy (dite Séverine), féministe et libertaire
25 mai (1864) : loi Ollivier qui reconnaît le droit de grève et la fin du délit de coalition
18 avril (1870) : création d’une Fédération parisienne de l’AIT.
30 avril (1870) : ordre d’arrêter tous les membres de la 1re Internationale.
16 mars (1871) : Thiers tente de récupérer les canons de la place des Vosges
18 mars (1871) : début de la commune de Paris après que 6000 militaires aient marché sur Montmartre pour récupérer des canons
19 mars (1871) : Fédération de la Garde nationale et annonce d’élections pour le Conseil de la Commune de Paris
26 mars (1871) : élections de la Commune de Paris
28 mars (1871) : proclamation de la Commune de Paris et installation à l’Hôtel de Ville (Commune)
29 mars (1871) : abolition de l’armée de métier, annulation des dettes de loyers (Commune).
2 avril (1871): décret de séparation de l’Église et de l’État. Offensive surprise des Versaillais sur Courbevoie.
11 avril (1871) : création d’un conseil de guerre, les Versaillais commencent leur offensive.
12 avril (1871) : décret sur les échéances : toutes les poursuites sont suspendues (loyers, etc.). Décision d’abattre la colonne Vendôme.
24 avril (1871) : réquisition des logements vacants (la Commune).
9 mai (1871) : Prise du fort d’Issy (92) par les Versaillais. 
16 mai (1871) : destruction de la colonne Vendôme, “monument de barbarie”, décidé par la Commune de Paris.
21 mai (1871) : début de la Semaine sanglante, les Versaillais entrent dans Paris.
14 mars (1872) : Thiers fait voter la loi de répression dite loi Dufaure, interdisant d’être membre de l’AIT.
19 mai (1874) : lois sur le travail (création de l’Inspection du travail, journées limitées à 12 h, travail des enfants interdit avant 12 ans – avec des exceptions –, obligation du repos hebdomadaire)
24 mai (1871) : Semaine sanglante, incendie de l’Hôtel de ville.
27 mai (1871) : Semaine sanglante (du 21 au 28), combats dans le Père Lachaise.
16 juin (1875) : pose de la première pierre de la basilique du Sacré Cœur pour “expier les crimes de la Commune” (du côté communard bien sûr).
8 mai (1879) : mort de  Nathalie Lemel à l’hospice d’Ivry (née DUVAL), révolutionnaire, communarde et féministe, fondatrice avec Varlin d’une coopérative alimentaire, “La Marmite”. Déportée en Nouvelle-Calédonie avec Louise Michel.
15 juin (1881) : à St-Germain-en-Laye, attentat anarchiste (manqué) contre la statue d’Adolphe Thiers, boucher de la Commune, qui inaugure en France l’ère de la “propagande par le fait”.
16 juin (1881) : loi instaurant la gratuité de l’enseignement primaire.
9 mars (1883) : Manifestation des sans-travail, emmenée notamment par Louise Michel et Émile Pouget : pillage de trois boulangeries et affrontements avec la police. Louise Michel se prendra 6 ans de prison à la suite de ça.
5 mars (1886) : action et coups de feu de Charles Gallo à la Bourse de Paris.
20 juin (1888) : sortie à Paris du premier numéro du journal “L’Attaque”. Hebdomadaire sous-titré d’abord “Organe socialiste révolutionnaire de la jeunesse”, il changera son sous-titre à partir du 25 juillet 1889 pour : Organe hebdomadaire Anarchiste.
24 février (1889, à Paris) : sortie du premier numéro du Père Peinard.
3 juin (1889) : attentat contre le commissariat de la rue des Colonnes (IIe).
1er mai (1891) : à Clichy-sous-Bois, les flics tabassent et tirent sur les anarchistes Henri Decamps, Charles Dardare et Louis Leveillé lors d’une manifestation. Les deux premiers seront ensuite condamnés à plusieurs années de prison.
5 mai (1891) : premier numéro à Paris de «L’Endehors», fondé par Zo d’Axa.
11 mars (1892) : Ravachol pose une bombe boulevard Saint-Germain au domicile du président de la cour d’assises qui avait demandé la tête de trois camarades. Gros dégâts, pas de victime.
30 mars (1892): arrestation de Ravachol, 22 boulevard Magenta (Xe).
25 avril (1892) : la veille du procès de Ravachol, une bombe explose au restaurant Véry (M° Bonsergent) où il a été arrêté. Le restaurateur, qui l’avait balancé, meurt, ainsi qu’un un ouvrier typographe qui n’avait rien à voir.
26 avril (1892) : début du procès de Ravachol et de 4 autres personnes pour deux explosions.
22 mai (1892) : inauguration de la Bourse du Travail de Paris.
15 mars (1894) : Joseph Pauwels (dit Etienne Rabardy) meurt, victime de sa propre bombe dans l’église de la Madeleine.
4 avril (1894) : bombe dans le restaurant Foyot (VIe), dont Félix Fénéon sera suspecté d’être l’auteur. Présent par hasard, l’écrivain anarchiste Laurent Thaillade perd un œil.
27 avril (1894) : procès d’Emile Henry pour les attentats du café Terminus et du comico de la rue des Bons-Enfants.
12 mai (1894) : avenue Kléber (XVIe), l’explosion d’une bombe devant l’hôtel de Massing cause d’importants dégâts.
21 mai (1894) : Emile Henry est guillotiné place de la Roquette pour avoir lancé une bombe au Café Terminus (l’explosion avait fait un mort et une vingtaine de blessés)
4 mai (1895) : parution à Paris du premier numéro du journal de propagande anarchiste de Jean Grave, «Les Temps Nouveaux». 
12 mai (1895) : Emile Pouget lance un nouvel hebdomadaire “La Sociale” après l’interdiction du “Père Peinard”. Ca lui vaudra un séjour de 4 mois en prison.
13 mai (1894) : explosion d’une bombe contre la demeure de l’abbé Garnier, au 17 avenue Niel (XVIIe).
11 avril (1896) : réouverture de la Bourse du Travail de Paris après 3 ans d’occupation par l’armée (?).
9 avril (1898) : loi qui oblige les patrons à indemniser les ouvriers en cas d’accident du travail.
4 juin (1899) : inauguration de la statue de Charles Fourier sur le terre-plein central du boulevard de Clichy à Paris, œuvre du sculpteur anarchiste Emile Derré. Elle sera fondue par Vichy.

1900

15 juin (1900) : sortie à Paris du premier numéro de “L’Education Libertaire”, revue mensuelle internationale, Organe des bibliothèques d’éducation libertaire.
13 mars (1901) : mort de Fernand Pelloutier à Sèvres (92).
27 mars (1901) : loi rendant obligatoire le repos hebdomadaire
23 février (1903, à Paris) : mort de Jean-Baptiste Clément, auteur du Temps des Cerises.
13 avril (1905) : premier numéro de l’hebdomadaire l’Anarchie lancé notamment par Libertad.
31 mai (1905) : attentat contre le président Loubet et le roi d’Espagne rue de Rivoli par un anarchiste espagnol qui ne sera jamais retrouvé. Quatre blessés mais les dirigeants sont indemnes.
1er mai (1906) : grève générale pour la journée de 8 heures. Emeutes et barricades autour de la bourse du travail, sur les quais du canal Saint-Martin… Répression féroce de Clémenceau : 800 arrestations, 2 morts, de nombreux blessés.
2 mai (1906) : début de la grève des carriers des sablières (Draveil-Villeneuve-le-Roi, Essonne) qui sera réprimée dans le sang par la troupe.
3 mai (1906) : Vladimir Lapidus (appelé Striga) meurt, à 21 ans, dans l’explosion de la bombe qu’il transportait au Bois de Vincennes
1er mai (1907) : place de la République, l’individualiste Jacob Law tire sur les cuirassiers à cheval chargé de réprimer la manifestation.
2 juin (1908) : deux ouvriers des Sablières de Vigneux-sur-Seine (Essonne), en grève depuis un mois, sont tués par les tirs de policiers, et neuf autres blessés.
2 juin (1908) : début de la grève des métallurgistes parisien pour obtenir la semaine de 44 heures.
16 mars (1909) : début de la grande grève des postiers
9 juin (1909) : à Paris, meeting de solidarité avec le dessinateur Aristide Delannoy, condamné le 26 septembre 1908 (avec Victor Méric) à un an de prison et 3 000 francs d’amende pour avoir caricaturé le général d’Amade.
17 octobre (1909) : le 13 octobre 1909, au soir, dans de nombreuses capitales et ville d’Europe, se déroulent des manifestations. A Paris, de violents affrontements ont lieu avec la police, devant l’ambassade d’Espagne, des kiosques sont abattus des tramways renversés, des coups de feu claquent, une dizaine de manifestants sont blessés, mais également le préfet Lépine et un agent qui décèdera à l’hôpital. Une nouvelle manifestation de protestation aura lieu le samedi 16 octobre puis le dimanche 17 octobre qui réunira 60 000 personnes.
13 juin (1910) : à Paris, des affrontements ont lieu Faubourg Saint-Antoine entre des ouvriers ébénistes et la police. L’anarchiste Henri CLER succombe aux coups reçus le 21 juin. Ses obsèques au cimetière de Pantin, où se rendent des dizaines de milliers de personnes, est le théâtre de nouvelles violences policières.
21 juin (1910) : mort d’Henri Cler, dit Biffin, à l’hôpital St-Antoine à Paris, 8 jours après avoir été grièvement blessé par la police. Au début du mois de mai 1910, une grève éclate chez un fabricant de meubles du faubourg Saint-Antoine. Le 13 juin 1910, de violentes échauffourées opposent les ébénistes grévistes comme l’anarchiste Henri Cler, aux policiers.
27 avril (1911) : sortie du premier numéro du quotidien “La Bataille syndicaliste”, animé par des syndicalistes révolutionnaires et des anarchistes, tiré jusqu’à 45 000 exemplaires.
24 avril (1912) : Bonnot tue le sous-directeur de la Sûreté, Jouin, à Ivry, alors que celui-ci tente de l’arrêter.
28 avril (1912) : Jules Bonnot, traqué par la police, est abattu par la police à Choisy-le-Roi (94). Le garagiste et anarchiste qui l’héberge, Jules Dubois, est aussi tué lors de l’assaut.
15 mai (1912) : à Nogent-sur-Marne (94), Octave Garnier et René Valet, derniers fugitifs de la bande à Bonnot, meurent dans l’assaut de leur planque.
27 février (1913, à Paris) : fin du procès de la Bande à Bonnot : 4 condamnés à mort.
12 avril (1913) : grosse manifestation de sans-logis emmenée par Georges Cochon, secrétaire de la fédération des locataires, et occupation de l’Hôtel de Ville pour le “Droit au Logement pour tous”.
21 avril (1913) : exécution d’André Soudy, de Raymond Callemin, et d’Elie Monier trois membres de “la bande à Bonnot” devant la prison de la Santé
2 avril (1916) : Sébastien Faure lance le journal antimilitariste “Ce Qu’il Faut Dire” (lointain ancêtre de CQFD)
14 mai (1918) : 100 000 manifestants en soutien aux grévistes de Renault transformée en usine d’armement. La grève dure du 13 au 20 mai.
19 février (1919) : attentat loupé contre Clémenceau de Louis-Emile Cottin qui tire sept balles contre sa voiture.
23 avril (1919) : loi sur la journée de 8 heures.
29 mai (1919) : défaite de la grande grève des cheminots. 18 000 révocations.
23 octobre (1921) : à Paris, se déroule une immense manifestation de soutien à SACCO et VANZETTI, elle est difficilement contenue par 10 000 policiers et 18 000 militaires.
25 mai (1923) : l’anarchiste Georges Taupin tire un coup de revolver dans les locaux de l’Action Française, rue de Rome.
20 février (1924) : à Paris, Ernesto Bonomini tue le responsable fasciste italien Nicola Buonservizi
25 mai (1926) : Samuel SCHWARTZBARD tue de plusieurs coups de revolver le leader nationaliste ukrainien Simon  Petlioura, qu’il tient pour responsable des pogroms en Ukraine en  1919-1920. Jugé le 26 octobre 1927, il est acquitté sous les acclamations du public. A l’issue de ce procès sera créée la LICRA.
15 avril (1933) : à Puteaux, tentative de relancer l’Umanita Nova, “La vecchia Umanita Nova”. Il sera interdit dès le premier numéro comme l’avait été Umanita Nova et la Protesta.
13 octobre (1934) : à Billancourt (alors dép. de la Seine), sortie du premier numéro de “La Conquête du pain” Journal-Revue des idées Libertaires.
16 mars (1935) : ouverture du Musée du soir à l’initiative d’Henry Poulaille, bibliothèque de prêt et lieu de rencontre, 69 rue Fessard 
(XIXe)
26 mai (1936) : début des grèves avec occupation d’usine dans la métallurgie parisienne
12 juin (1936) : la loi sur les 40 heures hebdomadaires est votée.
14 juin (1940) : les troupes allemandes entrent dans Paris.
29 mai (1942) : port de l’étoile jaune obligatoire.
31 mai (1942) : manifestation de femmes contre le rationnement rue de Buci, deux flics sont tués.
21 février (1944) : exécution de 27 membres de la FTP-MOI (dont 22 personnnes du groupe parisien Manouchian)
2 juin (1947) : début de la grève des cheminots

1950

25 avril (1959) : mort de Georges Cochon, secrétaire de la Fédération des locataires, déserteur en 1917, spécialiste des déménagements “à la cloche de bois”.
3 mars (1962) : destruction de la librairie et de la rédaction du Monde libertaire par un attentat de l’OAS, 3, rue Ternaux (XIe).
3 avril (1964) : première apparition du A cerclé dans le nouveau bulletin du groupe parisien des Jeunes libertaires
22 mars (1968) : occupation à Nanterre.
25 avril (1968) : le député de l’Essonne Pierre Juquin (PCF) est expulsé de Nanterre par des étudiant·e·s.
1er mai (1968) : première manifestation depuis 1954 (les manifs du 1er mai étaient interdites depuis 14 ans). Bagarre entre anars et communistes.
2 mai (1968) : la fac de Nanterre est fermée sur ordre du doyen, notamment après des menaces du groupe d’extrême droite Occident d’attaquer le campus. Des membres du mouvement du 22 mars en conseil de discipline.
3 mai (1968) : la contestation s’étend à la Sorbonne. Premiers affrontements pendant plusieurs heures au Quartier Latin, arrestation de 600 personnes
5 mai (1968) : étudiants condamnés pour violences sur agents.
5 mai (1998) : action du CAE : blocage d’un train qui emmène un sans-papiers à Marseille en Gare de Lyon par 200 personnes. 
6 mai (1968) : violents affrontements dans le Quartier latin, 600 blessés, 400 interpellations.
10 mai (1968) : émeutes lors de la nuit dite “des barricades”, notamment rue Gay-Lussac. 250 flics blessés, 470 interpellations. Réouverture de Nanterre.
13 mai (1968) : grève générale et manif de 800 000 pers.
14 mai (1968) : la Sorbonne déclarée “commune libre”.
15 mai (1968) : occupation du théâtre de l’Odéon.
16 mai (1968) : les usines de Renault à Billancourt (92) et à Flins (78) en grève sauvage.
17 mai (1968) : marche des étudiants en direction de Billancourt, désapprouvée par les syndicats.
24 mai (1968) : Nuit d’émeute dans tout Paris suite à l’allocution de De Gaulle
27 mai (1968) : accords de Grenelle
10 juin (1968) : à Flins, après l’évacuation des grévistes de l’usine Renault par les CRS dans la nuit du 6 juin au 7 juin, les bagarres avec les forces de police se poursuivent les jours suivants. Le 10 juin, un lycéen, Gilles TAUTIN, se noie en tentant d’échapper aux matraques.
11 juin (1968) : reprise de la grève des usines Peugeot à Sochaux. Les 10 et 11 juin, de violents incidents se produisent entre les CRS et les ouvriers. Deux d’entre eux trouvent la mort dans les affrontements avec les flics (dont un atteint d’une balle de pistolet-mitrailleur tirée par un CRS ) et 150 autres sont blessés plus ou moins grièvement par des grenades offensives. A Paris, en lien avec la grève des usines automobiles, une manifestation tourne à l’émeute et aux barricades, elle fait 266 blessés et donne lieu à 1500 interpellations.
12 juin (1968) : Paris, le gouvernement décide la dissolution de plusieurs groupes d’extrême-gauche, et du “mouvement du 22 mars” à l’origine de la révolte estudiantine et l’interdiction de toutes manifestations durant la période des élections.
14 juin (1968) : à Paris, évacuation par la police du théâtre de l’Odéon (occupé depuis le 15 mai). A dix heures du matin, la banderole de la façade est enlevée ainsi que le drapeau rouge et le drapeau noir qui flottaient au fronton.
28 février (1970, à Paris) : 2 bombes contre deux sièges d’entreprises espagnoles par le groupe Angry Brigade.
21 juin (1973) : manifestation antifasciste contre le meeting d’Ordre Nouveau à la Mutualité : 80 policiers blessés, attaqués par des manifestants casqués à coups de Molotov. La Ligue communiste sera dissoute peu après.
1er avril (1974) : sortie à Paris du premier numéro du mensuel “Le Réfractaire” (tenu notamment par Louis Lecoin et May Picqueray)
3 mai (1974) : les Gari kidnappent à Paris le directeur de la Banque de Bilbao, Angel B. Suarez, qui sera séquestré 16 jours avant le versement d’une rançon de 3 millions de farncs. Lucio Urtubia fera de la taule pour ça.
7 mars (1975) : le MLAC investit l’hôpital Cochin qui refuse de pratiquer l’IVG et réalisent 6 avortements “sauvages”
5 juin (1978) : destruction à coups de marteau et de cocktails molotov de 170 composteurs dans le métro parisien par le groupe “Résistance à l’Augmentation des Tarifs Publics”
1er mai (1979) : premier attentat d’Action Directe, des tirs sur la façade CNPF (renommé depuis Medef)
15 avril (1980) : attentat à la roquette antichars contre le ministère des transports et bombe contre les bureaux du Service d’information routière du Ministère des Transports à Paris. (revendiqué par Action Directe)
15 avril (1981) : deux braquages par Action Directe, un policier tué.
8 avril (1982) : première arrestation de Joëlle Aubron (avec Mohand Hamami).
4 juin (1982) : sommet du G7 à Versailles et contre-manifestation avec cortège autonome
5 juin (1982) : attentat d’Action Directe contre le siège du FMI à Paris
21 octobre (1982) : Expulsion mouvementée du squat de la rue de l’Est.
3 mars (1985) : Fin de la grève des mineurs britaniques après un an de grève
26 (27 ?) avril 1985 : attentat d’Action directe contre le siège du FMI à Paris.
3 mars (1994) : Première manifestation contre le CIP (contrat d’insertion professionnel)
10 mars (1994) : affrontement à Bastille à la fin d’un cortège monstre contre le CIP (contrat d’insertion professionnel)
22 mars (1994) : manifestation massive contre le Contrat d’insertion professionnelle (CIP)
24 mars (1994) : affrontements massif entre la foule et les CRS place de la nation, durant une manifestation contre le CIP (contrat d’insertion professionnel)
18 mars (1996) : occupation de l’église Saint-Ambroise (XIe) par 300 sans-papiers (et début médiatique du mouvement des sp)
22 mars (1996) : expulsion des sans-papiers de l’église Saint-Ambroise
10 avril (1996) : arrivée de sans-papiers en lutte dans des locaux de la SNCF rue Pajol (XIXe)
16 avril (1996) : création du collectif “Des papiers pour tous”
22 mai (1996) : fin de la grève de la faim des sans-papiers de Pajol
10 mars (1997) : occupation des locaux de l’agence Air France de la Maison de la radio à Paris, par des membres du comité « Boycottez et harcelez Air France » (BHAF).
10 juin (1997) : fin de la marche des sans-papiers à Paris. Annonce d’une circulaire de régularisation au cas par cas. 150 000 demandes seront faites, la moitié rejetée.
15 mars (1998) : occupation de l’église Notre-Dame-de-la-Gare (XIIIe), vite expulsée. 200 arrestation et 100 mises en rétention en 2 jours.
28 mars (1998) : énorme manif contre le FN alors même que le début du mouvement des sans-papiers est réprimé.
1er avril (1998) : 26 interpellations lors d’une diff de tracts à Roissy contre les expulsions de sans-papiers.
24 avril (1998) : Air France annonce l’arrêt de sa participation aux expulsions, à la suite des mobilisations commencées à Paris.

2000

1er mars 2006 : mort de Joëlle Aubron.
7 mars (2006) : manifestations sauvages, barricades sur le cours de Vincennes (mouvement dit du CPE).
8 mars (2006) : début de l’occupation de la Sorbonne (mouvement dit du CPE).
9 mars (2006) : blocages dans le centre de Paris, barricades puis affrontements devant la Sorbonne (CPE)
10 mars (2006) : affrontements devant la Sorbonne occupée, rejointe par des centaines de personnes puis expulsion (CPE).
13 mars (2006) : manifestation sauvage puis occupation du Collège de France pendant quelques heures (CPE).
14 mars (2006) : balades sauvages de lycéens, manif puis affrontements pendant plusieurs heures (CPE).
16 mars (2006) : énorme manifestation, affrontements place de la Sorbonne, attaque de fafs (mouvement du CPE)
18 mars (2006) : manifestation et émeute place de la Nation pendant le mouvement du CPE. 34 flics blessés, un militant Sud-PTT dans le coma.
20 mars (2006) : début de l’occupation de l’EHESS. Blocages d’autoroute ou de voies SNCF + manifs ds le 93 (CPE)
21 mars (2006) : affrontements et blocages de lycées, notamment dans le 93, 91 et 77
23 mars (2006) : affrontements avec la police, barricades, blocage de Bastille, manif énorme et 262 interpellations (CPE)
24 mars (2006) : expulsion de l’EHESS, 72 interpellations. Emeute à Saint-Denis.
28 mars (2006) : 700 000 personnes manifestent à Paris, le SO de la CGT, l’AFP occupé (CPE)
29 mars (2006) : blocage du périph’ (CPE)
30 mars (2006) : blocage du périph’ vers porte de Châtillon. Manif sauvage à Châtelet puis occupation des voies à Gare de Lyon. Nombreux blocages de routes en IDF par des lycéens. (CPE)
31 mars (2006) : manif sauvage pendant 7 h, une cinquantaine de commerces attaqués (banques, agences d’intérim, etc.) (CPE)
4 avril (2006) : affrontements après une nouvelle grosse manif, 383 interpellations. (CPE)
6 avril (2006) : occupation des voies des gares de l’Est, Saint-Lazare et du Nord. Un bus vide utilisé pour forcer un barrage de CRS à La Chapelle. Blocages de routes dans le 93. (CPE).
7 avril (2006) : Manif sauvage. piratage d’une émission de France 2, un bandeau noir demande le retrait du CPE.
8 avril (2006) : un incendie à Nanterre condamne le bâtiment de Sciences-Eco pour une semaine (CPE).
10 mars (2007) : autoréduction de précaires au festival du cinéma du réel (cf. cip-idf.org/article.php3?id_article... )
5 juin (2013) : assassinat de Clément MERIC, Passage du Havre à Paris, lors d’une confrontation avec un groupe de militants d’extrême-droite.