FAME MARS 2012 MARSEILLE

Demandez le programme !! en pj

et le compte rendu de nos deux journées de table ronde et atelier !!

Bravo Anna, Jéremy et Juliette pour la gestion et régulation de l’ensemble..

Des moments très forts avec nos amis d’Amérique du Sud, un des leurs a d’ailleurs été assassiné ce WE,

le 15 mars Bernado Vasques Sanchez qui luttait contre les entreprises minières au Mexique.

Des membres de l’Europe entière étaient là :

Irlande, Allemagne, Bulgarie, Pologne, Espagne ….

 

Conclusions et Propositions – Atelier Marseille – 16 mars 2012.

Contre les gaz / huiles de schiste et la fracturation hydraulique, construisons un mouvement international !

Réunis à Marseille ce vendredi 16 mars à l’occasion du Forum Alternatif Mondial de l’Eau, nous, activistes et militants engagés dans la lutte contre les gaz de schiste en Bulgarie, Pologne, Irlande, Allemagne, Espagne, Etats-Unis, France, etc. réaffirmons avec détermination notre opposition catégorique à toute exploitation de gaz et huiles de schiste et à toute utilisation de la fracturation hydraulique sur nos territoires.

Comme le montrent de nombreux exemples aux Etats-Unis, au Canada, en Angleterre et ailleurs, l’exploitation de gaz et huiles de schiste suscite d’innombrables pollutions chimiques et toxiques, des conséquences sanitaires sur les populations, le gaspillage d’eau potable, la destruction des territoires, des tremblements de terre, de très importantes émissions de gaz à effets de serre. Nous n’en voulons pas, ni ici ni ailleurs, ni aujourd’hui ni demain…

Suite à nos mobilisations citoyennes, particulièrement celles des populations locales les plus concernées, la fracturation hydraulique est interdite, ou sous des formes diverses de moratoire ou restrictions, dans plusieurs centaines de lieux sur la planète.

Pour étendre ces mobilisations, nous nous engageons :

à renforcer notre travail de coordination européenne et internationale ;
à rédiger un document de positionnement commun et une pétition internationale contre la fracturation hydraulique ;
à convenir d’un calendrier commun ;
à construire une journée de mobilisation internationale commune le plus rapidement possible ;
Parmi les dates de prochaines initiatives évoquées :

17 mars : Journée de mobilisations en Irlande ; Manifestation à Marseille (France) !
8 avril : Trafalgar du gaz et pétrole à La Seyne-sur-Mer (France)
22 avril : Québec : Marche : www.youtube.com/watch?v=WyOU1NEoo9I&fea...
5 mai : Journée internationale contre les sables bitumineux
9 mai : Forum européen à Bruxelles
(à complèter…)

Ont contribué à la rédaction de ce document :

Geert de Cock (Food & Water Watch), Maxime Combes (Attac France), Vincent Espagne (collectif Plaines du Languedoc, France), Estelle Tardy (Collectif Causse Méjean, Lozère, France), Borislav Sandov (National civil committee against shale gas studies and exploration through hydraulic fracturing in Bulgaria, Bulgarie), Marta Rozmysłowicz (Collectif Syrena, Pologne), Rozenn Le Calvez (collectifs allemands contre la fracturation hydraulique, Allemagne),
Susan Griffin (Fracking Free Ireland, Irlande), Samuel Martin Sosa (Ecologistas en Accion, Espagne)

Pour tout contact :

Geert de Cock (Food & Water Watch), gdecock@fweurope.org
Maxime Combes (Attac France), maxime.combes@gmail.com

 
 

Chanson Argentine :

¡Basta Ya! El Famatina NO SE TOCA

www.youtube.com/watch?v=51fPwEDzvKg&fea...

 
   

Merci Mylène!
Je joins aussi le compte-rendu des ateliers, encore incomplet (il manque les cr sur les mines et les barrages), et je copie ci-dessous notre “feuille de route”

Positionnements stratégiques :

- Ne pas déléguer nos résistances, nous méfier de l’institutionnalisation et de la récupération par le capitalisme
- Nommer l’ennemi : non seulement les entreprises extractivistes, mais aussi les gouvernements, les IFIs, les traités/accords internationaux, etc.
- Lier nos résistances à la construction d’alternatives (locales et de modèles de société)
- Poser la question de la demande: combattre l’extractivisme, c’est aussi changer les modes de consommation.
- Définition large de l’extractivisme : les luttes contre l’exploitation commerciale de l’eau (« extractivisme de l’eau minérale »), le modèle agro-industriel, les barrages, ou encore les fausses solutions à la crise écologique, comme les agro-combustibles, combattent aussi le modèle extractiviste

Orientations pour nos actions :

- Du local au global:
o Défendre nos territoires menacés: luttes locales, ancrés sur les territoires
o Faire de la sorte qu’elles deviennent des « problèmes » nationaux (ex. référendum italien contre la privatisation de l’eau) et internationaux, à travers les questions universelles qu’elles posent (ex. « eau bien commun »), et la force des mobilisations

- Mener simultanément actions juridiques et mobilisations populaires (en tenant compte aussi des situations d’illégalité, du défaut de respect des lois et des jugements, etc.) ; occuper/se réapproprier tous les espaces : rue, politique, presse, juridique, etc.

- Réseaux. Créer des ponts entre les luttes sectorielles (hydrocarbures, mines, barrages, agro-industrie, etc.), du Nord et du Sud ; mise en réseau pour « nous connaître et nous reconnaître », partager les outils, échanger les savoirs.

- Travailler à la construction d’alternatives :
o Commencer le changement par nous-mêmes (notamment dans notre façon de nous organiser, de nous mettre en relation),
o En commençant par nos territoires : transition énergétique et villes en transition, scénario Negawat; soutien des activités productives locales (ex. agriculture paysanne) ; défense des biens communs ; mise en lien des alternatives locales

Engagements à court et moyen terme :

- Travailler à la création du Tribunal Pénal International sur les délits environnementaux :
o Etablir les principes généraux (1) ; rédiger le traité fondateur sur la base du Traité de Rome (2) ; lobbying et pression pour l’adoption du Traité par les Etats (3),
o Techniquement : liste de mails et espace partagé we-riseup « Eau et extractivisme »

- Créer un site Internet permettant aux victimes des délits environnementaux de déposer leurs plaintes et de demander conseil juridique, fourni par le réseau des procureurs environnementalistes et autres associations de juristes, à impliquer dans l’initiative (ex. la REDAJ et la AAAA en Argentine)

- Coordonner les initiatives des Marches pour l’Eau réalisées (Pérou, Equateur,..) et à venir

- Mutualiser les expériences (avancées et limites) de rédaction des lois relatives aux différents secteurs d’activité dans différents pays (ex. interdiction de l’utilisation du cyanure et du mercure, de la fracturation hydraulique, des mines à ciel ouverts utilisant des substances toxiques, loi des glaciers, etc.).

Outils :

- Juridiques : entre autres, droit pénal (mettre les responsables en prison), droits de l’homme et Cours régionales (comme la CIDH), droits des peuples indigènes (Convention 169 de la OIT, Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones, lois nationales), droits de la nature (Equateur et Bolivie),
- Démocratie : exiger des référendums sur les territoires menacés / organiser des consultations populaires autogérées
- Conscientisation/mobilisation : utilisation d’images
- Réseaux : Jumelages entre villes et villages en résistance dans différents pays

Agenda international :
- Rio +20