IntroSi on considère qu’une organisation est un groupe en elle-même et contient des (sous-)groupes (thématiques, géographiques, …). Si chaque groupe a besoin de se doter d’un secrétariat, ça pourrait être bien que :
Donc la question concrète est : comment on décrit des règles de désignation et de renouvellement par moitié qui respectent cette double parité : homme — femme + élection — tirage au sort. Ça se complique évidemment en fonction du nombre de personnes à Voilà l’ensemble des règles auxquelles j’arrive. J’ai essayé d’être le Voilà, toute suggestion est vraiment la bienvenue. Secrétariat d’un groupe(1) Tout groupe a un secrétariat (et un seul), chargé d’aider à son (2) Le secrétariat d’un groupe est composé de membres du groupe (qu’on (3) Le secrétariat d’un groupe est renouvelé par moitié tous les ans. (4) [inutile ici] (5) Les personnes à désigner le sont par élection et par tirage au sort, (6) Pour les tirages au sort, les tiré-e-s au sort sont tou-te-s les (7) Pour les élections, les candidat-e-s sont appelé-e-s parmi les (8) Pour les votes, les votant-e-s sont les membres du groupe. (9) Des secrétaires désigné-es par élection ou tirage au sort ont (10) En cas de désistement d’un-e secrétaire d’un groupe en cours de (11) Les règles de désignation sont dans le principe :
(12) Ce qui donne en pratique : secrétariat de deux secrétaires (1H, 1F) :au début, 1er tirage au sort pour savoir lequel ou laquelle sera élue et puis pour le remplacement, on tire au sort le mode de désignation et on pour les renouvellements suivants, on remplace celui ou celle qui est là pour le remplacement, on tire au sort le mode de désignation et on secrétariat de quatre secrétaires (2H, 2F) :au début, élection d’1H et d’1F et tirage au sort d’1H et 1F (sur des pour le premier renouvellement par moitié, on tire au sort qui reste et pour le remplacement, on utilise le même mode de désignation que celui secrétariat de six secrétaires (3H, 3F) :au début,
pour le premier renouvellement par moitié, on tire au sort qui reste et puis pour le remplacement, on élit 1H et 1F on tire au sort l’H ou la F pour les renouvellements suivants, on remplace de la même manière ceux etc. |
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Proposition de résolution d’un point de vue général Constituer à partir d’un groupe G de n personnes, un secrétariat S “représentatif” de p sous-groupes SG1, SG2….SGp en suivant des procédures P1, P2…
La solution consiste juste à ranger les membres des sous-groupes en suivant les procédures qui sont appliquées au sein même de ces sous-groupes Il faut (et il suffit) que toutes les procédures soient des procédures de rangement :
Dans ton cas particulier : SG1 = des femmes ; SG2 = des hommes ; P1 = tirage au sort ; P2 = vote.
Peu importe le rythme du renouvellement (continu ou discret) puisqu’on suit l’ordre des listes (il faut juste s’assurer qu’aucune liste n’est jamais vide : quand la procédure est une procédure de “vote”, il suffit de voter régulièrement…) Même par cette procédure, n’est pas résolu le problème classique des “volontaires” :
Les discussions sont ensuite nombreuses :
Merci d’avoir lu (je ne suis pas sûr que tout le monde soit passionné par ces questions de forme, alors je donne un argument : définir une procédure comme un processus, c’est faire en sorte que des questions de forme deviennent des questions de fond : regarder par exemple ce petit film sur les monnaies libres, et se demander s’il parle de la monnaie, des logiciels libres, du vivant ou du libertinage : monnaie-locale-romans.org/?p=20 ) |
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Je ne crois pas du tout au bienfait d’un panachage élues/tirées au sort: Je pencherait plutôt pour des fonctions exécutives (désignation par élections nominatives en AG) face à des instances délibératives (désignation par tirage au sort en AG) actant ou censurant les décisions des exécutifs. Pourquoi ne pas plutôt évoquer un CDC plutôt qu’un “secrétariat”? Je ne crois pas à un renouvellement par moitié mais, au plus par tiers (selon les durées des mandats et fréquences de renouvellement) pour structurellement : … |
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Merci François, ça m’a bien donné à réfléchir… La question se pose de savoir comment introduire le tirage au sort, et où, dans la(quelle ?) structure organisationnelle. Des instances entières peuvent être désignées ainsi, les autres étant élues. Ou bien une parité élection–tirage au sort peut être imposée pour les instances représentatives. Dans ce second cas, un risque existe que les tiré-e-s au sort soient considéré‑e‑s comme étant des représentant‑e‑s de seconde zone par rapport aux élus. C’est le risque que tu soulignes. A mon avis cependant, ce risque ne devrait pas être évité mais attaqué de front. Revenons à la parité homme–femme. Elle a été introduite comme mécanisme correctif d’une inégalité homme-femme. Pour autant, on ne considère pas un partie des femmes élues comme « surnuméraires ». Ici, ce serait d’une autre forme de parité dont il s’agirait : introduire progressivement le tirage au sort comme mode de désignation destiné à devenir le plus utilisé. Ce serait impossible en le cantonnant à certaines instances et en l’excluant des autres. Il faut prendre l’habitude de tirer au sort des représentant-e-s, partout. Il s’agit donc bien d’introduire une autre forme de parité, une parité de mécanismes : la parité élection–tirage au sort. Quant aux instances à mettre en place… J’ai d’emblée réfléchi à une structure sans parlement, en visant une forme de démocratie directe. C’est un idéal pour moi, et qui peut n’en rester qu’au niveau des idées, mais je voudrais profiter de l’occasion pour tenter le coup de le formaliser. Bref, dans ce cas, pas d’instances délibératives puisque c’est le groupe dans son entier, et juste des secrétariats aux fonctions purement coordinatrices et administratives. Au fait, j’ai relu de Bernard Guibert sont article « Comment achever la démocratie représentative ? », je vous le conseille. Extrait : « Dans la démocratie représentative, il y a en permanence une tension entre la distance entre les représentants et les représentés (élitisme, professionnalisme, aristocratie) et leur ressemblance (représentativité, proximité, démocratie), entre la compétence des représentants, en particulier au sens linguistique du mot – compétence rhétorique notamment –, requise par la délibération et qui peut aller jusqu’à légitimer le professionnalisme ou l’élitisme, et leur représentativité. » Dans sa conclusion, il pose le tirage au sort comme un des perfectionnements permettant de sortir la démocratie représentative de sa crise actuelle, en donnant plus de poids à l’égalitarisme par rapport à l’élitisme. C’est un des mécanismes de ce qu’il appelle la démocratie délibérative. |
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Merci Michel, effectivement ça peut être utile de méta-modéliser :-) le processus. Et la formalisation a bien avancé côté des OC. Je vais reprendre tes idées dans le doc “Présentation”. Autrement je me rends compte à quel point il nous faudrait un outil implémentant QuestPAD pour les discussions complexes… |
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